Chez Chaffoteaux, les salariés ne se résignent pas...
À Ploufragan, près de Saint-Brieuc, l'annonce fin juin de la suppression de 207 emplois signe la fin d'une entreprise emblématique, souvent à la pointe du progrès, spécialisée dans la fabrication de chauffe-eau et chaudières, qui a compté plus de 2.000 salariés au début des années 80.
La direction de l'entreprise, le groupe italien Ariston Thermo Group (ATG), faisant preuve d'un mépris et d'un cynisme d'un autre âge, a ouvert un plan social, qui va concerner 159 ouvriers, 14 techniciens, 12 employés, 11 agents de maîtrise et 11 cadres. Seule une quarantaine d’emplois de recherche et développement seraient conservés sur le site actuel.
L'entreprise est fermée depuis la mi-juillet, les salariés passent leurs vacances à l'usine pour maintenir la pression et la lutte continue, mais par d'autres moyens.
Les clichés du photographe François Daniel ont donné naissance à une série de cartes postales ironiques intitulées « projet d’été ? : se faire licencier », qui dénoncent le plan social dont ils sont victimes.
© François Daniel
Ces cartes sont gratuitement distribuées dans les offices de tourisme et dans les mairies de l'agglomération briochine. Au dos de chaque carte, une citation empruntée aux nouveaux propriétaires de l'usine, lorsqu'ils l'ont reprise en 2001 et qu'elle comptait encore 850 salariés: "Vous allez désormais faire partie d'une entreprise dont les paramètres les plus importants sont la continuité, la capacité entrepreneuriale, la personne humaine et ses valeurs".
No comment...
Les salariés ont également en projet la création d'un calendrier sur lequel ils poseront dévêtus, à leurs postes de travail.
Une conférence se déroulera le 20 août à Ploufragan. Ils y exposeront leurs actions, leur histoire, l'occasion également de récolter des dons, nécessaires pour financer un voyage en car en Italie, afin de manifester devant le siège du groupe ATG.
En savoir plus : http://soutien.chaffoteaux.over-blog.com/