Bibliographie

Souviens-toi que tu vas mourir  (2010, éditions Astoure)

Résumé

A priori, pas grand-chose de commun entre ce traquenard dans lequel tombent ces légionnaires français à Kolwezi, cette disparition d'un marin confirmé au large des Sept-Îles, ces chapelles mises à sac par un groupe de jeunes ados idéalistes et ce dramatique accident de la route.
Pas grand-chose... Sauf que...
Sauf que tout est lié et que certaines vengeances dérapent.
Nigel, la quarantaine bien sonnée, musicien et critique pour un magazine rock, a mis des années à se remettre des années 80 et de la période sulfureuse où il vendait des millions de disques. Il coule désormais des jours heureux à Langueux avec son amie Marie, son amour de jeunesse retrouvé par hasard…
Rien ne les prédisposait à se retrouver au cœur de cette sombre affaire, où les morts suspectes s'accumulent. Nigel est d'un naturel paisible, mais le jour où l'on va s'en prendre à Marie…

Petit commentaire perso

Nigel et Marie apparaissent une seconde fois. Même si ce n'est pas une suite, l'histoire se déroule deux ans plus tard après "Vengeance..."

Ce n'est pas une suite, parce je n'aime pas les suites. Chaque histoire doit se suffire à elle-même, à mon sens. Je trouve qu'il n'y a rien de plus désagréable que de lire qque chose qui fait sans arrêt référence à un autre ouvrage.

Donc deux ans plus tard, tous deux se retrouvent, par le plus grand des hasards, au coeur d'une histoire tordue.

Marie, victime d'un chauffard, n'en sort pas indemme. Du coup, leur histoire prend une autre trajectoire et Nigel se retrouve fac à une situation inattendue.

Je voulais mettre mes personnages, qui sont des gens tout à fait normaux, ni des super-héros, ni des super-flics, ni des super-enquêteurs face à une situation, violente, qui les dépasse. Comment allaient-ils réagir ? Pas forcément comme je l'avais prévu au moment où j'ai commencé la rédaction de ce livre. Comme  quoi on ne maitrise pas grand-chose dans la vie :)))

Deux nouvelles inédites concluent cet ouvrage. L'une d'entre elles,  "En toute connaissance de cause" fait partie d'un recueil de nouvelles érotiques, publié en 2006 à l'occasion des 20 ans des éditions Astoure. Je me suis  bien amusé au moment de sa rédaction, mais cela reste un genre beaucoup plus compliqué, beaucoup plus subtil que je ne l'imaginais...

  Vengeance tardive , fin de parcours à Boutdeville (2009, éditions Astoure)

Résumé

Nigel, la quarantaine bien sonnée, est un rescapé de période funky des années 80. Il y a rencontré le succès sans qu'il l'ait vraiment cherché. Il lui a fallu des années pour se remettre des conséquences de ces années fastes, où le fric et l'alcool, entre autres, coulaient à flots. Après dix années passées à l'autre bout du monde à tenter de redonner un sens à sa vie, il revient sur terre et chez lui, dans la région de Saint-Brieuc. Installé à Langueux, il y joue enfin sa musique, du rock.

Par hasard, lors d’une rencontre chez ses amis Patrick et Wendy, sa route croise celle de Marie,  dont il était éperdument amoureux au lycée et à qui il n’a jamais osé rien avouer. Mais Marie, qui habite désormais la région toulousaine et qui s’est reconvertie dans l’écriture, est revenue à Saint-Brieuc avec un but bien précis en tête. Son arbre généalogique comporte quelques zones d'ombre qu'elle voudrait bien éclaircir. Nigel va l’aider.

 Une tâche douloureuse, risquée...et au dénouement imprévu.

Petit commentaire perso

L'idée de ce roman m'est venue il y a un peu plus d'un an, au mois de juillet, juste avant la (dernière?)  édition du festival des Terres Neuvas de Bobital. Un article de presse faisait référence à un groupe funky de la fin des années 80 qui n'avait fait qu'un seul titre, qui vivait toujours des royalties qui en découlaient et qui remontait ponctuellement sur scène dans le cadre d'une tournée réservée aux nostalgiques des années 80.

C'est ainsi que mon personnage principal, Nigel Geffray, a pris forme. Il a connu le succès à cette période, mais il l' a tellement mal vécu qu'il tourné le dos à tout cela depuis des années.Pour lui, pas question de faire le guignol sur scène en chantant et rechantant la seule et unique chanson qui l'a fait connaître. II a eu un mal de chien à tourner le dos à tout cela, il a d'ailleurs failli y laisser sa peau à l'époque...

J'ai également souhaité raconter une histoire avec le site de Boutdeville, aux Grèves de Langeux, comme point de départ. Grâce à l'aide de Barbara Beloeil et de ses collègues du musée de la Briqueterie, j'ai pu trouver de nombreuses infos sur le site, notamment avant et pendant la seconde guerre mondiale.

Après le personnage principal et le contexte historique, il me fallait un fil conducteur, quelque chose qui remue un peu les certitudes de mon personnage. Il a donc recroisé la route de Marie, son amour de jeunesse au lycée, qu'il n'avait pas revue depuis trente ans. Celle-ci veut en savoir plus sur son passé, celui de sa grand-mère notamment. 

A noter également que "Vengeance tardive"  (oui, je sais, il est encore question de vengeance mais j'aime trop le bon vin pour passer à côté d'un titre pareil) sort dans une nouvelle collection "Thriller Breizh Noir" . La présentation de la couverture est radicalement différente, noire, dépouillée, elle permet d'identifier beaucoup plus facilement le genre de l'ouvrage.

Enfin, vous trouverez à la fin de l'ouvrage une courte nouvelle "dernier Tour". l'histoire se passe pendant les championnats de France de cyclisme (j'ai toujours été fan de vélo, ce n'est pas près de changer...) qui viennent de se dérouler à Saint-Brieuc. Elle met en scène un coureur pro en fin de carrière qui, au moment des derniers kilomètres de la course,  fait le point sur sa carrière et sur sa vie personnelle. Il en tire qui les conclusions qui, selon lui s'imposent...

Le Mohican du Bois Meur (2007, éditions Astoure)

Résumé

 

Angelina Etcharry fait la rencontre, au centre de rééducation de Trestel, de Maxime Darbanville,qui vient de réchapper par miracle à une agression sauvage dans le Bois Meur, en plein cœur de l’Argoat.

  Le charme de Maxime ne laisse pas la jeune femme indifférente, mais elle reste perplexe devant les secrets qui l’entourent. Son brusque départ du centre rajoute encore à ce mystère.

Qui est-il vraiment ? Que cherche t’il ? A t’il quelque chose à voir avec cette drôle de maladie qui frappe les troupeaux de son village de Kerlouvet, au bord du Bois Meur ?

 Et s’il fallait chercher la clé du mystère en remontant beaucoup plus loin en arrière, à la fin des années 50, en pleine guerre d’Algérie ?

 Mais remuer le passé n’est pas sans danger, loin de là…

Petit commentaire perso...

Cette troisième aventure d’Angelina Etcharry sera sans doute la dernière, pour le moment. Je fais une pause, pour les mêmes raisons qui m’ont conduit à interrompre la « collaboration » avec Ronan Lossouarn. Je n’ai pas envie de me retrouver un jour à tourner en rond avec mon personnage, de devoir adapter mon histoire en fonction de ses spécificités. Mais peut-être qu’un jour, l’idée me prendra de les faire réapparaître, pourquoi pas tous les deux au sein du même ouvrage ? A creuser…

Quoi qu’il en soit, « Le Mohican » est un ouvrage qui m’a donné beaucoup de plaisir d’écriture. Le Bois Meur, la face cachée de la guerre d’Algérie, les doutes d’Angelina Etcharry quant à l’avenir de son couple, un petit clin d’œil à mes lectures de jeunesse avec « Le dernier des Mohicans »…Je me suis également décidé à intégrer une citation (littérature, chanson, cinéma) à chaque début de chapitre. Elles n’ont volontairement aucun rapport avec l’histoire, c’est juste un hommage à certains auteurs, acteurs, chanteurs, sportifs qui m’ont marqué de leur empreinte…

Vingt ans pour une vengeance (2006, éditions Astoure)

Résumé

10 mai 81, Mitterrand Président. C’est la fête à Saint-Brieuc. Pas pour tout le monde. Un peu à l’écart, dans u parc, Gwenola Kendalc’h se voit infliger la pire des blessures pour une jeune fille.

Vingt ans ont passé. Gwenola s’est reconstruite tant bien que mal, mais l’équilibre reste fragile et menace de se rompre à tout moment. Surtout quand l’un des fantômes de son passé réapparaît. L’heure de la vengeance aurait-elle sonné ? Plusieurs décès s’enchaînent et tendent à la prouver.

Angelina Etcharry, jeune journaliste free-lance d’origine basque, a déjà enquêté en Bretagne. Obstinée, elle ne lâche jamais le morceau et a pour principe de ne pas s’arrêter aux évidences. Dans ce métier, c’est primordial.

Petit commentaire perso...

Si je n'avais pas encore 18 ans au moment du 10 mai 81, il ne s'en fallait pas de beaucoup. Pour moi, cela reste l'année, la grande année. Mitterrand Président, le bac, le départ à la fac, le début des radios libres, l'abolition de la peine de mort (et pourtant, un mois après, c'est Brassens qui y passe...). Donc, forcément, je tenais à lui faire un petit clin d'oeil.

Sur le plan plus technique, je prends mes marques avec le personnage d'Angelina. C'était un peu un pari de me glisser dans la peau d'une femme et j'avoue que je m'y sens bien. Elle est libre, elle a du caractère, de la sensibilité.

Enfin, ça a été un vrai plaisir que de pouvoir visiter le manoir de Rohannec'h qui sert de cadre à l'histoire. La photo de couverture a d'ailleurs été prise de son toît. A l'époque, le parc était une vraie forêt vierge. Evidemment, depuis, il a été réhabilité. C'est une réussite, mais le charme n'est plus le même...

Trégor Terres fatales (2005, éditions Astoure)

Résumé

Angelina Etcharry, jeune journaliste free-lance d’origine basque, est une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux .
Elle découvre dans le journal un triste fait divers, le suicide d’un jeune agriculteur trégorois qui s’est enchaîné aux grilles de la préfecture de Saint-Brieuc. Désespéré, il a fini par ployer sous
le poids des contraintes financières.

Par contre, il porte un nom qu'Angelina n'a jamais oublié et qui la replonge de nombreuses années en arrière. Emue par ce souvenir, elle part pour la Bretagne afin d’en savoir plus.

Qu'y a-t-il derrière tout cela?

Le voyage qui entraîne d'Angelina en plein cœur du Trégor, de Tréguier à Lannion en passant par Port-Blanc et Minihy-Tréguier, lui réserve bien des surprises...

Petit commentaire perso...

Nouvelle aventure avec "Trégor". Tout d'abord, nouvel éditeur. Après une interruption de près de quatre ans, je signe avec les éditions Astoure d'Eric et Pascale Rondel. Des relations chaleureuses et conviviales, une vraie écoute, une équipe d'auteurs qui aiment et se passionnent pour ce qu'ils font.

Ensuite, nouveau personnage. C'est désormais Angelina Etcharry qui mène l'enquête. J'ai volontairement choisi un personnage central qui sort du cadre policier ou judicaire. A l'époque, je commençais à être saturé (et je le suis toujours...) De toutes des enquêtes où l'aspect jurudique, procédural bouffe tout l'espace au détriment des relations entre les personnages et de leurs évolutions.

Je me suis pas mal documenté sur la partie "agriculture biologique", un domaine que je connaissais mal.Et j'ai adoré...

A noter que ce livre a été écrit sur plusieurs années et a été réécrit à plusieurs reprises. La première version être prévue pour sortir en 2002 dans le cadre d'une nouvelle collection, créée par les éditions  Actes Sud. Mais ce projet n'a jamais vu le jour. L'ensemble a été considérablement remanié pour aboutir à "Trégor".

Breizh Connection (2001, éditions Alain Bargain)

Résumé

À Saint-Brieuc, un jeune espoir du cyclisme français, le meilleur depuis bien longtemps, qui se suicide, cela fait forcément la une des journaux. Une seule question : Pourquoi ? Au fait, est-ce réellement un suicide ? Son père et ses amis n¹y croient pas. Ronan Loussouarn, ancien flic reconverti dans la rédaction de romans historiques, accepte d¹enquêter. Cette 

découverte del¹envers du décor des choses du cyclisme va l¹amener à faire des rencontres, parfoischaleureuses, parfois inquiétantes.

Petit commentaire perso...

"Breizh Connection" est le 2e ouvrage avec Ronan Lossouarn comme personnage principal. Il enquête cette fois-ci autour du milieu cycliste.
L'une de mes motivations, en m'attaquant à ce sujet était d'essayer de montrer le vélo amateur, des petites courses de clocher, sous un autre angle. Généreux, humain, plein de valeurs. Fin des années 90, trois ans après l'affaire Festina, ce n'était pas forcément ce que le public avait forcément envie de lire. Mais, à l'époque, je travaillais au comité de Bretagne de cyclisme et cela me tenait à coeur d'essayer de faire passer ce message.

"Breizh Connection" est le second et le dernier ouvrage où est apparu Ronan Lossouarn. C'est un choix délibéré. En tant qu'auteur, je ne me voyais pas partir sur une longue série avec le même personnage. A force, d'un livre à l'autre, je trouve que le personnage central, mangé à toutes les sauces, perd de sa substance et reste un peu figé dans le temps. Certaines séries (que je ne nommerai pas...) finissent par être affligeantes de banalité.  J'ai adoré le faire fonctionner, mais je n'avais pas envie de continuer sur cette lancée. Mais qui sait, peut-être un jour...

La Phalange de l’Argoat (2000, éditions Alain Bargain)

Résumé

Juin 98 : la France du Foot a rendez-vous avec l'Histoire. Au même moment, une autre histoire, plus sombre, plus cruelle, est en marche et, au nom de souvenirs qui ont près d'un demi-siècle, un mystérieux assassin frappe impitoyablement. ses crimes sont signés de la marque de l'infamie. Un vrai jeu de massacre!

L'enquête est au point mort. Afin de dénouer cette énigme, on finit par faire appel à Ronan
 Lossouarn, ancien flic quelque peu désabusé reconverti dans la rédaction d'ouvrages
historiques. Ca tombe bien, l'Histoire, c'est son rayon!

Petit commentaire perso...

En fait, j'avais déjà l'idée de la "Phalange" en tête au moment de la sortie de "Filouteries". Je savais de quoi je voulais parler  : les dérives de l'extrême-droite régionaliste pendant la guerre, un conflit entre plusieurs personnes, mais totalement décalé dans le temps inspiré par la lecture des "Phalanges de l'Ordre Noir" d'Enki Bilal, un personnage d'ancien flic, Ronan Lossouarn, un peu retiré des voitures et passionné par l'Histoire de France...

"La Phalange" reste le livre que j'ai écrit avec le plus de plaisir, notamment en raison des nombreuses heures de recherche, dans les bibliothèques, sur l'extrême-droite bretonne. A noter que ce livre a suscité certaines réactions pas très sympathiques de la part de certains intégristes bretonnants. Ils m'ont fait le reproche de dresser un tableau incomplet du mouvement breton pendant la Guerre. Ils se trompent de combat, ce n'était pas l'objet du livre. "La Phalange" est un roman, et non un ouvrage historique. Mon histoire se basait sur des faits réels, dont j'ai tiré une fiction, que j'ai voulu la plus crédible possible.

Filouteries en Côtes d’Armor (1999, éditions Alain Bargain) 

Résumé
Loïc Coatascorn n’est pas un employé de banque tout à fait comme les autres. Son anticonformisme lui attire les inimitiés de son chef d’agence et les foudres de sa direction. Injustement relégué dans un emploi subalterne, il décide de se venger et met au point un mécanisme qui va lui permettre de détourner des sommes considérables. Le voilà riche… Mais un petit grain de sable peut toujours enrayer la plus belle des mécaniques et tout remettre en cause. Jusqu’où Loïc ira-t-il pour préserver son secret ?

Petit commentaire perso..

J'ai commencé à penser à cette histoire en 1997, mais je ne savais pas vraiment comment démarrer. Je n'avais jamais vraiment depuis la Fac. Je sentais que c'était possible, j'avais une idée, un personnage, quelques lieux, mais je me sentais comme au pied d'un mur.
 
Le déclic?
Il s'est produit un vendredi soir. Je m'étais offert un ouvrage de "Série Noire" après lequel je courais depuis longtemps. J'adorais l'auteur et le 4e de couverture m'avait mis en appétit. Mais je n'ai pas dépassé les 30 premières pages. Quelle déception! Un style pompeux, un démarrage poussif, des personnages improbables. Une vraie déception...

J'ai passé une partie de la nuit à me poser des questions et, le lendemain matin, je me suis dit : "Qu'est-ce que tu as à perdre à essayer? Au pire, tu feras toujours aussi bien que cela".L'inconscience permet parfois bien des choses.  J'ai essayé, j'ai réussi, après plusieurs mois,  à produire un manuscrit qui me convenait. Mars 1997, une trentaine d'exemplaires partait par la Poste, à l'assaut des principales maisons d'éditions spécialisées. Après 8 mois d'attente, je reçus un soir de Novembre un coup de fil des Éditions Bargain, qui souhaitaient éditer mon manuscrit. Deux mois plus tard, "Filouteries en Côtes d'Armor" était dans les kiosques.