A voir : "Le guerrier solitaire" sur Arte

Publié le par Bruno Ségalotti

wallander.jpeg
Arte a eu la bonne idée, de diffuser, vendredi dernier et les deux qui suivront (26 février et 5 mars), trois adaptations des principaux polars de Hennig Mankell.

Vendredi dernier, c'était « Le guerrier solitaire » qui ouvrait le bal.

J'avais lu cet ouvrage il y a quelques années maintenant (il est sorti en 1995) et, je l'avoue, j'avais eu un peu de mal à me faire à son rythme un peu lent. On retrouve d'ailleurs dans ce téléfilm, une sorte de langueur qui vous prend, et qui pourrait vous faire décrocher s'il n'y avait pas cette tension, cette angoise, palpable tout au long du film et qui finit par vous prendre à la gorge,,,

Les faits divers sur lesquels l'inspecteur Wallander doît enquêter sont d'une rare violence. Une jeune fille se suicide au milieu d'un champ de colza en s'immolant par le feu. Cette scène vous remue, tant par sa violence que par son esthétisme, Puis un ancien ministre de la Justice est retrouvé assassiné sur la plage, devant sa maison, scalpé. Enfin, c'est au tour d'un riche marchand d'art, tué d'un coup de hache et scalpé lui aussi...

La principale qualité de ce téléfilm, c'est avant tout la performance du personnage principal. On jurerait que Mankell, quand il a créé le personnage de l'inspecteur Wallander, pensait à l'acteur Kenneth Branag, Omniprésent, il se glisse à merveille dans la peau de ce grand flic taciturne, mal rasé, fringué n'importe comment, qui n'arrive pas à se remettre du départ de sa femme et qui vit en décalage complet par rapport aux siens (sa fille, son père, un artiste sauvage et intransigeant aux portes d'Alzheimer)

Et puis, il y a cette Suède que l'on ne connaissait pas ainsi. Le réalisateur s'emploie d'ailleurs, par la bouche de l'un de ses personnages, à casser très vite le mythe, "La Suède ne se résume pas à Björn Borg, à ABBA et aux baignades à poil". On l'avait compris...

Vivement la suite...

 

Publié dans A voir

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article