Commémorons, commémorons, puisqu'il faut commémorer…

Vous, je ne sais pas, mais, en ce qui me concerne, le 40e anniversaire de la mort de De Gaulle, je commence un peu à saturer.
Loin de moi l'idée de salir la mémoire du grand homme et ne pas reconnaître ses mérites, mais je tenais quand même à rappeler quelques faits, ou à relativiser certaines idées reçues.

De Gaulle stratège militaire ? Mais il n'a jamais gagné aucune guerre ! Il a tout, au plus, profité de la dynamique des Alliés en 1944. Pour le reste, à l'image de l'Armée Française de l'après-guerre (Indochine, Algérie, Suez), son parcours ressemble plus à celui de Domenech que de Bonaparte !!

Par contre, ne lui retirons pas ce sens de l'opportunité, d'avoir utilisé les partisans de l'Algérie Française pour mieux les lâcher quelques années plus tard. Jamais, à ma connaissance, il n'aura un mot de compassion pour le million de français rapatriés, ni pour les dizaines de milliers (60 à 70 000) de soldats harkis exécutés juste après l'indépendance de l'Algérie.

En ce qui concerne les libertés publiques, on pourrait rappeler pas mal de choses, les exactions policières du 8 février 62, au métro Charonne par exemple. C'est vrai qu'avec des auxiliaires comme Papon, Préfet de police de Paris à l'époque, il avait su bien s'entourer.

Son aversion envers les communistes lui fit commettre de nombreuses erreurs d'appréciation. Il passa, comme beaucoup d'autres, totalement au travers, lors des événements de mai 68. Entre parenthèses, sa fuite désespérée à Baden Baden n'est pas vraiment à porter à son crédit…

Donc, commémorons, commémorons, puisqu'il faut commémorer… mais n'oublions pas tout…

Et si vous avez l'occasion de voir « Je vous ai compris : de Gaulle 1958-1962 » un film de Serge Moati, récemment doiffusé sur France 2, où DG est interprété pat Patrick Chesnais, nh"sitez pas  ! Vous y  découvrirez le personnage avec une approche qui sort de l'ordinaire et où Moati n'hésite pas à écorner le mythe. (photo France 2)