"En effeuillant Baudelaire" : Bruen peut tellement mieux faire

Publié le par Bruno Ségalotti

baudelaire.jpgKen Bruen, je suis fan depuis plusieurs années.Je dirais même que, avec John Harvey, Peter Robinson , Douglas Kennedy ou autres Robert Crais, c'est un de ceux dont je collectionne tout ce qui sort avec un plaisir fiévreux...

Mais, être fan, cela ne signifie pas forcément que l'on cautionne tout.

 

Et là, j'avoue, avec "En effeuillant Baudelaire", je reste sur ma faim.

 

L'histoire démarre pourtant bien. 

Mike, comptable de son état, ressemble à des tas d'autres comptables, une personnalité totalement anonyme, passe partout. Il se laisse tenter par le mon de la nuit et , au détour d'un comptoire, tombe éperduement amoureux de la belle Laura. Mais, derrière la jeune femme, il y a  les parents et Mike s'aperçoit, un peu tard, que ce sont des gens très riches, très manipulateurs.Bonjour les embrouilles !

 

Bruen reprend les recettes qui lui ont réussi jusque là : alcool, violence, sexe, désespoir, un style dépouillé, énormément de dialogues. C'est direct, percutant, ponctué de nombreuses (trop ?) citations littéraires.

 

Mais, là, la mayonnaise ne prend pas. La forme, si particulière il est vrai, prend le pas sur le fond et force est de constarer qu'il ne se passe pas grand-chose. 216 pages ( en incluant les nombreuses pages) qui se lisent un peu trop vite.
Attention à ne pas tirer trop sur la ficelle...

 

Ken Bruen est nettement plus à l'aiseavec ses autres héros récurrents : “Jack Taylor” et “Robert & Brant”. Alors, histoire de ne pas se quitter fâché, précipitez-vous sur ses deux meilleurs romans, "Delirium Tremens" et " Toxic Blues", et là, croyez-moi, vous ne serez pas déçus !!!

Publié dans A lire

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