A lire : "On y va tout droit" de Pascal Dessaint

Publié le par Bruno Ségalotti

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Pascal Dessaint est un de mes auteurs français préférés. Je le suis depuis assez longtemps maintenant et je n'ai jamais été déçu.

 

A son palmarès, notamment, "Bouche d'ombre" (prix Mystère de la critique en 1997) ou encore "Du Bruit sous le silence", une enquête haletante qui plonge dans le monde du rugby à l'époque bénie où il n'était pas encore professionnel (Grand Prix de littérature policière en 1999), sans oublier  "Loin des humains" , chroniqué sur ce blog.
Du noir, rien que du noir, mais Dessaint est capable d'autre chose, notamment cette trilogie "La vie n’est pas une punition" (1995), " A trop courber l’échine" (1997) et " On y va tout droit" (2001), dernier opus consacré à  Émile, un écrivain qui a fini par encontrer le succès et qui a décidé de cesser d’écrire.

Dans cette troisième partie, Emile, bien que dégagé de tout souci matériel, a des ennuis. Son  chien Tati, qui ne ressemble à aucun autre, disparaît sans laisser de traces. Mais ce sont les femmes, qui gravitent autour de lui, qui lui compliquent l'existence. il n'entend pas l'appel au secours de Mary, la jeune nièce de son ami Franck.  Son ancienne amante, Jeannette, pourrit sans une structure spécialisée et  Alexa, son actuelle compagne, ne sait pas quoi faire de sa liberté et n'arrive pas à l'aimer autant qu'elle le souhaiterait.

Autant le dire tout de suite, l'intrigue ténue n'est pas le point fort de ce roman. Amateurs d'action,passez votre chemin ! Emile traîne son mal-être et son vague à l'âme dans les rues de Toulouse, sa ville.  A ce sujet, cet énoncé de rues et de ponts permettent certainement aux Toulousains de se repérer. Pour les autres, c'est plus compliqué...

En toile de fond, toujours cette même question, cette difficulté d'aimer et d'être aimé.

Malgré son spleen, Emile reste à l'écoute des autres, il continue à croire en quelque chose, et en particulier en l’amitié qu'il porte à Franck.

 

Une belle écriture, virile mais sensible, imagée, subtile. La scène de pré-rupture avec Alexa (p 207 et 208) est d'une rare qualité.

A lire, tout simplement...

 

 

 

 

Publié dans A lire

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