A lire : "A bout de course" de Richard Stark

Publié le par Bruno Ségalotti

100 aboutcourse 1369 Tout d'abord, une petite précision s'impose. Derrière le paronyme de Richard Stark, se cache en fait le génial Donald Westlake, trop vite disparu, le géniteur du célèbre Dortmunder, le plus malchanceux de tous les cambrioleurs ayant opéré aux States.
 A son actif également, parmi des dizaines et des dizaines d'autres pépites ,"Le couperet", récemment porté à l'écran ou encore "Adios Schéhérazade", qui met en scène un auteur de porno en mal d'inspiration.

Rien de tel avec Parker. Comme Dortmunder, il opère dans la cambriole, mais il est rigoureux et précis comme une horloger, froid comme un iceberg (enfin, les rares qui restent encore en activité).
 L'intrigue au départ est assez simple : il s'agit de mettre la main sur un paquet d'oseille lors d'un transfert entre deux banques. Mais, comme d'hab' avec Stark/Westlake, l'affaire s'embrouille au fur et à mesure et les complices ne tirent pas forcément tous dans le même sens.

C'est du grand art. l'important dans ce livre n'est pas le vol en lui-même, mais dans la description des préparatifs. Tout y est, la description des personnages, le rythme, les enchaînements, un vrai bonheur de lecture avec des morceaux choisis, comme la description de ces quelques heures avant le braquage, avec en prime des sentences définitives, du genre " Cela commence avec de la technologie, mais cela se termine toujours avec des chiens policiers".

Des gens comme Stark/Westlake ne devraient décidément pas avoir le droit de mourir. Et dire que " A bout de course" est certainement le dernier roman de Stark traduit en français....

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